4e édition du Festival BD Delcourt
à Paris Bercy

Vendredi 17/09/2004

Voilà 6 mois que j'ai quitté la capitale en laissant derrière moi travail, appart' et promenades en bord de Seine pour retrouver mes vignobles du sud-ouest. Mais attention Paris, me voici de retour !!!! Le festival Delcourt est en effet le prétexte que j'attendais pour refaire un saut à Paname...

En arrivant ce vendredi au Bercy village, je ne sais pas encore que je vais vivre trois jours qui compteront parmi les plus intéressants et les plus éprouvants de ma petite vie de festivalier.

Yann Dégruel, Hector Malot et Rémi à Bercy :

Le talentueux auteur de Sans famille et Genz Gys Khan est le premier que je me décide à embêter pour lui demander de me dessiner un Totoro. Je me dis que dans l'animalerie que se traîne le petit orphelin, la grosse bestiole aurait tout à fait sa place.
Petit bémol pour faire le dessin : il ne connaît pas Totoro et appelle ça un pikachu. Ca va, je commence à avoir l'habitude de cet amalgame récurrent et je me dis que faute d'une distribution conséquente, c'est encore l'un des personnages de Miyazaki les plus méconnu en France. Il rigole lorsque je sors ma chemise avec les modèles...

... et encore plus en entendant ma demande :
- Un totoro avec le chapeau du chien Capi ça serait possible ?
Y a pas à dire, faut vraiment que je n'aie pas peur du ridicule dans un cas comme celui-là. En tous cas, il connaît et apprécie Chihiro et Mononoké donc se prête volontiers au jeu.
Je lui parle de son graphisme plus gris dans le tome 2 de Sans famille et de la critique dithyrambique que j'ai faite sur son album dans La Revue des Livres pour Enfants. Il me demande si je ne suis pas déçu par rapport au dessin animé diffusé à la télé et je l'assure aussitôt de ma complète admiration de son adaptation de ce roman, qui reste pour moi un incontournable de la littérature jeunesse. Il y a tant de tristesse mais aussi tant de poésie dans l'œuvre de Malot que lire une transposition en bd si fidèle est un régal.
Alors que je salue l'artiste avec les remerciements qui se doivent, il y a deux femmes dans la file d'attente qui demandent à voir ma dédicace. L'une explose de rire et s'exclame : « Oh mais c'est un bon gros Totoro » !

« Oh mais c'est un bon gros totoro !! »

Alfred, l'étrange noël du gros poilu :

En m'installant dans la file d'attente il n'y a qu'une seule personne pour le moment. Le gars devant moi est fan et apparemment connaît bien Alfred. En attendant son arrivée, nous parlons des bds qui nous ont marqué en cette année 2004. C'est toujours agréable lorsqu'un festival permet un échange entre lecteurs. J'aime que ça ne revête pas exclusivement la dimension du pelé qui attend son dessin pendant que l'auteur produit à cadence industrielle. Etre entouré perpétuellement de collectionneurs c'est si beuuurk (je radote)... En tous cas le hasard fait qu'au moment où nous parlons des derniers Donjon parus, Marine (ma « stagiaire » préférée connue par le biais de la ML Donjon) apparaît. On se fait la remarque que les festivals font que l'on se croise régulièrement. C'est assez amusant dans la mesure où l'on peut chaque fois se donner rendez-vous à dans 6 mois... ^^
Pendant ce temps Alfred arrive, souriant. Quand c'est mon tour je lui dis que puisqu'il est fan de Nightmare before Christmas de Tim Burton, il peut peut-être jouer le cross-over entre Jack et Totoro. Il sort alors un modèle (une effigie en carton) de sa poche pour mister Skellington et je sors ma chemise pour la boule de poil. On parle de Café panique, son adaptation de Topor chez Charrette et j'en profite pour lui dire que j'ai adoré. Il me dit qu'il se souvient de moi, que nous nous étions vus sur Bordeaux.
En contemplant le dessin je souris en voyant qu'il signe toujours « avec de la bise ». Jolie formule.

Improbable rencontre de Burton, Alfred et Miyazaki

Bengal, robots et glands :

Il y a une file d'attente assez importante devant ce jeune auteur qui publie son premier album intitulé Méka. Petit prodige nouvellement débarqué dans la sphère bd, Bengal est néanmoins renommé sur le web en tant que taulier du forum de graphistes Café salé. J'ignore si c'est cela ou le fait que Morvan soit le scénariste de l'ouvrage qui attire les foules, mais en tous cas je suis ravi pour lui. Un succès mérité au regard de son travail de qualité sur une bd d'influence manga dont le propos, en dépit des apparences, ne se situe pas au niveau du combat de robots mais bien des dialogues entre les protagonistes.
Cécile, ma copine butadienne me rejoint. Arborant toujours la même couleur de cheveux rouge, je me dis que c'est super pratique pour la repérer dans la foule... Après une petite demi-heure, nous voici tous les deux devant l'auteur :
- Que puis-je faire pour vous ?
- Euh... j'ai une demande un peu spéciale : un totoro Méka, c'est possible ?
Il s'esclaffe et nous dit qu'il a déjà fait un cochon Méka (ça va faire plaisir chez Buta ça !) ! Pas de problème en perspective pour le robot mais peut-être davantage pour la grosse bête de Miyazaki. Encore une fois, mes modèles n'auront pas fait le voyage pour des glands.
Il sera question de la fluidité de lecture de son album, de son site absolument sublime et de son forum, véritable vivier de dessinateurs talentueux...
Tandis qu'il crayonne, Cécile lui propose pour la prochaine fois un chatbus Méka. En attendant, amusés par ce drôle de robot qui prend forme, on envisage que Totoro lance des glands-missiles et joue de l'ocarina pour tuer ses ennemis. Il regrette de ne pouvoir fignoler à cause du monde qui attend. Il n'y a pas de quoi, je le trouve déjà très bien ce dessin !

Totoro go, rétrolasers en action !

Jean-Sébastien Bordas, petit gobelin malicieux :

Ce qui me frappe très vite avec ce garçon est son côté timide mêlé à un air goguenard. Ses manières un peu gênées vont de pairs avec des yeux malins. Il nous apprend à Cécile et moi qu'il a été étudiant à l'école des Gobelins dans ce qu'il qualifie de « promo la plus branleuse » jamais vu au sein de cet établissement.
Non seulement il connaît et apprécie fortement les films du studio Ghibli mais il a en outre bossé avec David Encinas (le seul français ayant travaillé au sein du studio) dans une boite d'animation française. Il partage d'ailleurs ses convictions sur les carences dans les méthodes employées dans la production de dessins animés chez nous. En parlant de sa chouette bd Le Dr Héraclius Gloss, je lui fais remarquer qu'il évoque des tas de religions dans une de ses cases, dont le sophisme. Le problème est qu'il s'agit là d'une notion de philosophie et non pas d'une forme de religion.
- Oui oui je sais, je voulais des trucs qui riment et j'ai mis ça comme ça. Boulette.
Avant de partir je lui signale la parution d'un superbe fac-similé du Horla. S'il est fan, ça peut l'intéresser...
Quant à ses projets, il a la volonté de créer une histoire en 4 volumes. A suivre donc...

Dites 33 !

Samedi 18/09/2004

Min-Than, panique dans les bambous :

Au sortir de rêves pleins de bulles, je grignote avec Cécile une part de mon (délicieux) crumble fait maison au ptit déj, et hop, nous voici de retour sur le festival.
Direction Min-Than, membre de l'atelier Sanzot à Angoulême et auteur des Récits et contes vietnamiens parus dans la collection jeunesse. Après avoir offert l'album à ma copine aux cheveux rouges, sa mission est désormais de demander un totoro à l'auteur.
Je la remarque très tendue lorsqu'elle se retrouve devant lui (on le serait à moins). On donne un modèle à l'auteur pour la bestiole et évidemment, en sale gosse que je suis, profitant de la fébrilité de Cécile, j'en rajoute en me moquant d'elle. Très nerveuse elle me rappelle que ce totoro est pour moi, ce qui est faux puisque c'est sa bd ! Pour une fois que je suis de l'autre côté et que je me pose en spectateur, je profite pleinement du spectacle et prends des notes.
Min Than nous explique qu'il est lassé de Miyazaki, de sa thématique écolo, bien qu'à ses yeux, à bien y réfléchir Le voyage de Chihiro est assez différent ! Ah...
- Je ne dénie pas son talent mais ça va quoi, c'est toujours les mêmes thèmes qu'on nous ressert en boucle dans ses films C'est un peu chaque fois la même chose les Miyazaki, toujours autour de l'écologie...
Mouais... Je lui rappelle que Porco Rosso ou encore Laputa n'ont pas vraiment cette thématique principale mais bon... Lui, il aime Otomo ! Cécile lui signale que Steamboy sort en décembre et il sourit. Il ne le loupera pas.

« Il tape sur les bambous et ça lui va bien...»

Isabelle Dethan, le sourire les mains bleues :

En arrivant vers la table de dédicace d'Isabelle Dethan, je comprends que je vais en avoir pour un long, très long moment d'attente... Le truc, c'est que contre vents et marées je veux rencontrer cette auteure puisque l'un de mes grands coups de cœur de cette année concerne son superbe Eva aux mains bleues. L'histoire de cette jeune fille qui vit ses premiers émois, passant de l'enfance à l'adolescence, m'apparaît comme un récit de vie doux et sans emphase empreint d'une sensibilité extrêmement touchante. Cet album servi par les si belles couleurs aquarellées d'Isabelle Dethan est pour moi un grand moment de fraîcheur et de poésie adolescente. J'ai envie de lui dire tout le bien que j'ai pensé de son travail et estime donc que cela vaut la peine de patienter.
Les heures se succéderont, allégées par l'arrivée d'Olivier et Emilie, mes autres copains de Buta. Leur présence me permettra de faire agréablement passer le temps à l'occasion de discussions autour d'une bière à 5€ (vive les prix du Bercy village !!!). J'en profiterai pour leur expliquer pourquoi la perspective de rencontrer Joann Sfar le lendemain me terrorise mais m'apparaît également comme une thérapie. Chaque fois que j'ai rencontré le bonhomme, il se trouve que je me suis retrouvé avec une bonne humiliation ou un dessin de bite sur mon album. Retourner le voir est un peu un moyen de me prouver que ma peur de cet homme est irrationnelle. Et puis, j'ai une demande imparable à lui faire. J'ai une arme secrète qui me rassure...
Suite à mon récit et tandis que je retourne voir où en est Isabelle Dethan, Cécile me fera un petit dessin pour que je garde le sourire.

En passant, je croise des connaissances de la mailing list Donjon. C'est-à-dire que même au milieu de la foule, ils ne peuvent résolument pas passer inaperçu... Comme ils l'avaient promis, les voici déguisés en petits lapins de Zootamauxime et Sfar a l'air de goûter fortement la plaisanterie. Aurélie et David (souvenez-vous, mes comparses rencontrés également à Angoulême) sont là et je vais donc les saluer. Il se trouve que la dernière fois que je les ai vu, c'était complètement par hasard à Pragues en République Tchèque, et David n'avait plus de passeport. J'en profite donc pour savoir comment s'était terminé leur séjour. N'empêche que grimés en lapin ils sont tous à mourir de rire :

Bref, après 8 heures d'attente c'est enfin à mon tour d'obtenir ma dédicace. Je lui avoue avoir un truc spécial à lui demander et elle lève les yeux au ciel :
- Serait-il possible que vous me dessiniez Eva avec les vêtements de Kiki la petite sorcière ?
- Mais j'adore Kiki !
- Bin, ça tombe bien alors...
Hé oui, pour une fois pas de demande de totoro. Depuis près d'un an que je demande aux auteurs de me mettre en scène la bête de Miyazaki, j'arrive à une certaine habitude qui fait que tout cela n'est plus aussi exaltant qu'à l'origine. Ainsi, pour entretenir l'émulation, je décide de demander un dessin en rapport avec Miyazaki mais qui change quelque peu.
Quoi qu'il en soit, elle semble ravie de faire un dessin un peu différent. Elle m'explique qu'elle et son mari sont fans de la première heure, du temps où des copies de vhs japonaises non sous-titrées circulaient de façon marginale sous le manteau. Bref, je suis bien tombé.
Défali qui est à côté d'elle nous écoute intrigué. Voilà l'occasion de le remercier d'avoir été si gentil avec ma bonite l'année passée lorsqu'elle lui a demandé un totoro pour Asphodèle. Il situe très bien Julia :
- Ah mais oui ! Totoro !! Je l'avais revue ensuite cette jeune fille. Je me rappelle, c'était pour la venue de Crisse à Bordeaux !
J'en viens enfin à féliciter Isabelle Dethan pour Eva et elle sourit radieusement. Elle m'apprend qu'il y aura une suite dans 4 ans où sa jeune héroïne sera étudiante aux beaux-arts. Ce sera basé sur sa propre histoire ainsi que sur des anecdotes glanées chez les autres à droite à gauche. Après la mise en couleur elle me tend un superbe dessin et je la remercie chaleureusement pour sa gentillesse.

Jiji et Eva la petite sorcière ^__^

Pfiiiiiiiou, longue journée d'attente mais cela valait le coup. Les butadiens rejoints entre-temps par Xavier apprécient le dessin mais s'étonnent de l'absence de Totoro. Hé oui, je change mes pratiques ! Je crois que c'est à partir de ce moment-là que je me décide à demander des mises en scènes de personnages Ghibli qui ne se cantonnent pas exclusivement à la grosse bête poilue. Comme il se fait tard, nous décidons d'aller manger tous ensemble à l'exception d'Olivier qui doit rentrer. Et pour rester dans le ton, quoi de meilleur qu'un restaurant japonais où selon Emilie, l'on sert les meilleurs KOROKE de Paris ? Elle n'a pas tort...

Dimanche 19/09/2004

Mazan, dans le cochon tout est bon !

C'est décidé, aujourd'hui sera résolument ma journée Donjon !
Me voici donc avec toute la lapin-team à attendre pour un dessin de Mazan. L'occasion par ailleurs de rencontrer des signatures de la mailing list que je ne connaissais que virtuellement tels Bertrand, Marion ou Laurène. Lorsque arrive mon tour, je tends mon Donjon Monsters à l'auteur en lui demandant un cochon (l'emblème de l'atelier Sanzot dont il est membre) avec un casque d'aviateur et des lunettes noires.
- Tu veux un cochon façon Porco rosso quoi !
- Oui c'est tout à fait ça ! ^^
Mazan m'apprend qu'avec sa femme il est fan de la première heure, à l'époque où l'on se passait des copies pirates de Vhs japonaises... Pardon ?!!! Il y a comme un air de déjà vu avec la journée de la veille. Sa femme ne serait-elle pas Isabelle Dethan ? J'ai vu juste : il me confirme et je suis amusé de découvrir cela de cette façon.
Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que j'obtiendrai ce qui deviendra l'un de mes dessins favoris et qui me servira même de signature pour la rubrique bd sur Buta Connection :

Sfar ou l'obsession du falzar :

Voilà quelques temps, et suite à deux rencontres avec monsieur Sfar qui ne s'étaient pas très bien déroulées (euphémisme quand tu nous tiens), j'avais profité d'un échange de courriel avec Lewis Trondheim pour lui poser la question que voici :
Vous qui le connaissez bien, Joann Sfar serait-il du genre à refuser de me dédicacer un totoro, en m'humiliant devant des tas gens que je ne connais pas lors d'une séance de dédicace ? Cet avis n'aura pas valeur contractuelle, j'en ai conscience. Cet homme me terrorise mais j'apprécie tellement son travail...
Réponse d'Huggy les bons tuyaux :
Il pourra en faire un, mais ce sera bâclé et mal fait parce que je suis sûr qu'il est pas fort en Totoro, par contre il est meilleur en chat noir de Kiki.
Ainsi, lorsqu'Aurélie se fait du souci pour moi, fort de la recommandation du papa de Lapinot, je me dis que tout devrait bien se dérouler cette fois-ci. Je n'imaginais pas à quel point j'avais tort... Marion passera devant moi et demandera deux dessins sur deux albums. Elle aura le sourire, deux aquarelles, et de la gentillesse. Puis vient mon tour de passer.

Bertrand fige cet instant magique. Merci ?

- J'aimerais vous demander un truc un peu spécial...
... mais pas de réponse car l'auteur parle avec une stagiaire. Tout à coup il se tourne vers moi et me demande ce que je veux.
- Euh... voilà j'aimerais bien un petit dessin du chat noir de Kiki.
- Mais d'ou je sais dessiner ça moi ? me demande t-il
- Hé bien, « ON » m'a dit que vous saviez très bien le faire...
(je ne mentionne pas qui m'a donné l'indic'). Là, en 15 secondes montre en main il me fait ce dessin (plutôt mignon par ailleurs) :

Alors, comme je lui ai demandé un tout petit quelque chose, je me permets de le solliciter pour un autre mini crobar sur mon Monsters de Kiloffer.
Mais quelle erreur !!!!!!!!!!!!!!!
- Hola ! Je vais pas commencer à faire deux dessins !
(Toutes les filles avant n'avaient pas ce problème...). Bon, je lui explique que c'est juste parce que je lui avais demandé un p'tit dessin avant, mais c'est pas grave hein. Je peux m'en passer et je comprends qu'il ne veuille pas. Et prêt à partir, il se saisit de mon album. Commentant à voix haute ce qu'il me dessine, il décide d'amuser la galerie.
- Voilà un joli poisson à grande bouche ! Et maintenant, voilà son copain avec sa grosse bite !
Tout le monde rit. Moi pas vraiment cette fois-ci. C'est-à-dire que tout ceci devient une habitude et que j'en ai un peu ras le bol que ce mec fasse des saloperies sur mes albums. Qu'il me crache à la gueule, c'est plus direct. Du coup je lui demande pourquoi il fait ça ? Pourquoi décidément se livre t-il à l'exercice systématique de l'humiliation avec tant de gratuité ?!! Là il me répond que c'est ce que je lui inspire...
Je reste interdit, mais blessé néanmoins. Vraiment. Sachant que j'ai des problèmes à m'exprimer en public, ce genre d'avilissement me retourne profondément et je ne tarderai pas à rentrer bouleversé dans le métro...

Auparavant, je réussirai à garder semi bonne figure devant une Marine qui viendra me demander comment ma rencontre s'est déroulée, une Laurène qui voudra tenter de demander un totoro pour moi (encore une histoire à part entière...) et un Kiloffer d'une rare élégance et gentillesse qui m'illustrera un totoro aquatique sublime...

Mes comparses présents ce jour-là auront beau tenter de trouver toutes sortes d'explications rationnelles sur le comportement de ce dessinateur dont nous apprécions tous le talent ; je n'en aurai pas moins acquis la certitude que cet homme est un génie doublé d'un crétin.
Si je continue encore aujourd'hui à lire ses ouvrages avec plaisir, je m'interdis évidemment la pratique masochiste qui consisterait à vouloir le rencontrer à nouveau. Petite blessure teintée de déception qui reste bien présente...