Mis à jour : vendredi 7 octobre 2022

Pompoko : Résumé détaillé

Tanuki-san, Tanuki-san, viens jouer avec nous !
Je suis en plein repas.
Qu'est-ce que tu manges ?
Une prune séchée.
Donne-m'en un morceau.
Ah, tu es un gourmand.

Une femelle tanuki, Okiyo commence l'histoire de Pompoko : jusqu'au milieu du vingtième siècle, les tanuki vivaient en harmonie près des fermes, près des rizières et des champs, se nourrissant des petits rongeurs parasites, ou volant quelque nourriture. Quand les humains partirent, les tanuki s’installèrent dans les maisons abandonnées. Jusqu'au jour où les hommes revinrent avec des pelleteuses pour détruire les anciennes habitations...

À partir de ce moment, les tanuki commencèrent à se battre pour les territoires. La recherche de la nourriture était de plus en plus difficile et des groupes de tanuki désœuvrés pullulaient partout dans les forêts.

À l'automne de la 31ᵉ année de Pompoko se déroule l'ultime bataille entre les tanuki de Tamakyûrô sur un chantier, entre les forêts de Suzuka et Takaga. Alors que les tanuki s'élancent, ils se mettent sur deux pattes, se transforment en tanuki « humanisés », et brandissent des bâtons.

Les deux camps se narguent en se lançant des cailloux. Soudain, Gonta, le chef de l'armée rouge de la forêt de Takaga, assomme un de ses adversaires. Le chef de l'armée bleue de la forêt de Suzuga, Seizaemon, lance alors son armée dans la bataille. Le combat, cocasse, fait rage jusqu'à l'arrivée de la vieille Oroku qui fait cesser le combat, venant leur annoncer la disparition de la forêt de Takaga, provoquant un grave problème de surpopulation.

Alors que les tanuki, grimpant à un poteau, regardent en contrebas, ils ne peuvent qu'être sidérés : en effet leur montagne a bien disparu, rasée par les tractopelles des humains.

En effet, avec la forte croissance économique des alentours de Tôkyô, les humains ont décidé de détruire les fermes et les forêts, afin de satisfaire à la grande demande de logement : en 1967, le gouvernement annonce le projet de construction de la ville nouvelle de Tama, 3 000 hectares pour 300 000 habitants. C'est ainsi que les chantiers commencent à défigurer toute la région de la montagne de Tamakyûrô. Pour les tanuki abasourdis, la constatation est simple : les humains, jusqu'alors simples animaux comme eux, sont en fait d'une puissance divine.

Pour discuter de la situation, les tribus de tanuki de la région décident de se réunir une nuit au temple de Mampuku, sur la montagne de Botamochi. Le président, élu à l'unanimité, est Tsurugame, vieux de 105 ans. Alors qu'il fait son discours, les tanuki parlent, se reposent, pètent, mais aucun n'écoute le discours éclairé de son président. Il est tout de même décidé de saboter le projet de construction.

Après le départ des tanuki, les chefs de clan se réunissent à l'intérieur du temple pour établir un plan d'attaque. Le plan doit se dérouler en cinq ans, afin de se laisser le temps d'étudier les humains, et de réveiller leur pouvoir de transformation, oublié durant de longues années de prospérité. On décide d'inviter les tanuki de Shikoku et Sado, car eux pratiquent toujours les techniques ancestrales. Au moment de désigner des représentants, tous font semblant de dormir. Oroku apporte alors un sac rempli de hamburgers ; tous se jettent dessus. La réunion est alors ajournée.

Pour s'informer et se renseigner sur les humains, les anciens décident alors d'installer un poste de télévision dans le temple, lieu de réunion. La télévision est ramassée par une bande de tanuki après qu'un humain est venu s'en débarrasser sur une décharge sauvage. La première réaction des tanuki face à la speakerine leur souhaitant bonsoir est de lui répondre. L'intérêt des tanuki pour la télévision est tel qu'ils se mettent à se regrouper pour la regarder pendant la journée, sans autorisation, mais avec grand enthousiasme.

Pendant ce temps, la vieille Oroku enseigne la métamorphose à une équipe de tanuki triée sur le volet. À part elle-même, Gonta est un des seuls à déjà maîtriser les bases techniques. Pour leur faire une démonstration, Oroku se transforme en théière, sans l'aide d'une feuille utilisée par les débutants.

Le dur et exigeant entraînement physique débute alors pour les tanuki. Grâce à l'aide motivante d'Oroku, les progrès sont rapides, surtout pour Shôkichi, le narrateur. L'observation minutieuse de la nature et des humains est la base même de la métamorphose, et l'on retrouve des jeunes tanuki en train d'épier une famille humaine, ou aux prises avec un ballon de football.

Chaque tanuki progresse à son rythme, tous n'étant pas aussi doués ou aussi concentrés. Les tanuki, contrairement aux renards, sont trop paresseux pour assumer un entraînement strict de l'esprit, du corps et du cœur suffisant pour maîtriser cet art. Ponkichi, par exemple, le meilleur ami du narrateur, préfère cueillir des kakis que s'entraîner, ce qui lui vaut des réprimandes de la part de Tsurugame.

Mais l'entraînement est aussi l'occasion d'étudier des situations plus posément, notamment quand il pleut, comme le font les tanuki sous l'égide de l'ancien, qui leur enseigne une parabole sur la crédulité des tanuki.

Pendant ce temps, les saisons passent, et le printemps revient déjà, et avec lui la saison des amours. Pour éviter la surpopulation, Oroku demande aux jeunes de se maîtriser, ce qu'ils font sans discuter, en particulier les femmes. Sans enfants à élever, les femmes se mettent elles aussi à pratiquer la métamorphose, et se révèlent être plus douées que les mâles.

Pour le test final, les tanuki sont envoyés en ville, métamorphosés en humains, suivis par leurs trois instructeurs qui s'assurent du bon déroulement de l'épreuve. Mais le stress et la fatigue sont difficiles à gérer pour les jeunes, et les problèmes sont évités de justesse, grâce aux réserves d'énergie fournies par les anciens. Finalement on demanda à chaque tanuki de gagner 1 000 yens par ses propres moyens, ce qui donne lieu à toutes forme d'astuces ou de tricheries.

Un jour, Gonta découvre que sa forêt natale a été elle aussi transformée en « colline sans visage ». Il force alors Tsurugame à convoquer les autres chefs à une réunion, pour leur proposer un plan d'extermination des humains. Devant le refus du plan, Gonta décide de partir seul avec son clan, accompagné de Shôkichi.

C'est ainsi que l'été de la 32ᵉ année de Pompoko, dix jeunes tanuki suivent Gonta pour une attaque surprise contre les ouvriers d'un chantier. L'annonce à la télé du succès de l'opération remplit de joie tous les tanuki malgré le décès de trois humains. Une minute de silence est quand même décidée, mais se finit en fou rire général. Pour les tanuki insouciants, c'est la fête. C'est alors que le journal télévisé annonce que le chantier ne sera pas arrêté pour si peu. Gonta, jusqu'alors porté en triomphe par ses camarades, est oublié et piétiné. Il écope de multiples fractures, et un an de guérison lui sera nécessaire.

Tout au long de la soirée d'informations, le moral des tanuki n'en finit pas de chuter. Mais ils se rendent compte que les habitants ont peur des malédictions et sont très superstitieux. Un nouveau plan germe dans l'esprit des tanuki : ils décident d'utiliser leur don pour faire peur aux humains. Mais Gonta, déçu de ne pouvoir participer, demande à ses camarades d'être plus violents.

Effectivement, les opérations engagées n'ont pas stoppé les travaux ; les humains se mettent à bétonner la rivière. Mais les tanuki se consolent de voir qu'ils touchent au moins les journaux, et sont heureux de voir des émissions consacrées à ces évènements.

À l'automne de la 32ᵉ année de Pompoko, deux émissaires sont envoyés pour contacter les experts en transformation : Tamasaburô part à Shikoku, Bunta à Sado.

Les tanuki reprennent de plus belle leurs opérations d'intimidation. C'est ainsi qu'un soir, Shôkichi et Okiyo vont, en amoureux, réaliser l'opération « étoiles jumelles » qui sera couronnée de succès... jusqu'à l'arrivée de nouveaux ouvriers. Alors les tanuki se rendent à l'évidence : leur entreprise est inefficace. Désespérés, ils se mettent à préparer l'hiver pour ne plus penser à leur malheur.

Un jour un tanuki épuisé, venant de Fujino, est accueilli au temple. Chez lui, de la terre est déversée dans des décharges illégales et détruit l'environnement. Hayashi, le plus doué pour la métamorphose, a donc été envoyé pour découvrir d'où provenaient les déchets. Il a découvert que la terre est celle enlevée de la montagne de Botomachi !

L'hiver arrive, et les anciens de Shikoku et Sado ne sont toujours pas arrivés. Les médias, quant à eux, ont oublié les histoires de chantier hanté. Les ouvriers rentrés chez eux et la neige tombée aident les tanuki à oublier pour quelque temps leurs problèmes. Et le printemps revient. Les tanuki, ayant atteint la limite de leur patience à force d'abstinence, reprennent les jeux amoureux. Même Shôkichi et Okiyo, pourtant décidés, ne peuvent respecter longtemps les consignes de la vieille Oroku.

Pendant ce temps, Tamasaburô a atteint Awa, et a demandé l'aide des anciens de Kinchô Daimyoujin. Il s'est marié avec Koharu, la fille de l'ancien Rokudaime. Les anciens cependant n'arrivent pas à se décider : faut-il aider les tanuki de Tôkyô ou non ? Bunta, quant à lui, parcourt les champs de Sado sans parvenir à trouver Danzaburô.

À Tôkyô, les tanuki doivent faire face à de graves problèmes de nourriture, car la surpopulation et la sécheresse ont rendu rares les kakis et les noix. Alors, les moins adroits sont capturés ou renversés par des voitures en se rendant dans les zones habitées.

C'est le moment pour organiser une nouvelle réunion, à l'issue de laquelle Shôkichi parvient à calmer Gonta, partisan d'une guerre totale. Il propose alors de s'organiser pour chercher de la nourriture, apprendre les dangers de la route aux plus jeunes, et d'aller libérer les tanuki prisonniers, tout cela en attendant l'arrivée éventuelle des anciens. Gonta choisit ce moment pour tenter un coup d'état, tentative vite avortée grâce à l'esprit enfantin des tanuki.

Au même moment, les anciens de Shikoku, déguisés en vieillards humains déjantés, arrivent à Tôkyô. La joie au temple est intense à l'arrivée de Tamasaburô, épuisé, venant les présenter. Les anciens en profitent pour faire une représentation spectaculaire, en se posant au milieu des tanuki après un vol plané.

La réunion de l'automne de la 33ᵉ année de Pompoko peut alors commencer. Après s'être présentés, les vieux tanuki en viennent au fait : ils ont décidé d'organiser une « Opération Poltergeist », qui demandera une concentration extrême à tous les participants. La confiance est totale, et les anciens sont applaudis. À nouveau, un dur entraînement débute. Il faut maintenant s'entraîner à faire apparaître des illusions, et non plus se transformer. Ainsi les tanuki apprennent à amplifier l'énergie du feu et de l'électricité, ou encore à stocker leur énergie pour la réutiliser.

Enfin le jour de l'Opération Poltergeist est arrivé. Le temps est idéal pour les apparitions : nuageux et sans vent. Les tanuki se transforment en toutes sortes de fantômes et créatures fabuleuses des temps anciens. Ainsi, le soir-même, dans une proche banlieue de Tôkyô, trois jeunes garçons voient apparaître des ombres gigantesques.

Puis le défilé commence par l'arrivée d'un ancien sur un cheval. Suivent une procession de renards, des lampions, des diables, des danseuses minuscules, des dieux faiseurs de pluies. Les humains sont enchantés par ces magnifiques apparitions. C'est l'occasion pour deux vieux de se remémorer les défilés de renards de leur jeunesse.

Soudain, c'est le drame, et le vieux Inugami Gyôbu, qui, contrôlant les apparitions, est soumis à une concentration extrême, meurt d'une crise cardiaque. Chez les tanuki, c'est la débandade, sous les applaudissements de la foule ravie, qui ne s'est en rien aperçue de la supercherie. Le défilé se termine aussi subitement qu'il avait débuté. Alors que les humains rentrent chez eux les tanuki pleurent le décès de leur maître. Tout à leur danse de la victoire, les tanuki ignorent les véritables réactions qu'ont eues les humains à propos de leur opération.

Hélas, le lendemain les tanuki ont une bien mauvaise surprise au réveil : un président d’une entreprise sans scrupules a fait passer leur défilé pour un promotion pour son parc d'attractions, Wonder Land. La conférence de presse de ce dernier, rondement menée, convainc parfaitement les médias ; les tanuki doivent se rendre à l'évidence : ils se sont fait berner.

Chez les tanuki, c'est la panique. Cependant, le président du Wonder Land cherche désespérément les auteurs du défilé dans le but de les engager. Ryûtarô, un renard qui vit désormais en tant qu'humain, lui demande de lui faire confiance : il pense en effet être le seul à pouvoir discuter avec « l'imprésario » des tanuki.

Le soir même le renard invite Kinchô pour discuter de la situation. Tous les tanuki sont si désespérés qu'ils ne remarquent en rien la disparition de ce dernier. Devant un dîner dans un club, entouré de renardes, Ryûtarô propose à son invité de convaincre les tanuki d’une insertion en douceur dans la société humaine, en s'engageant au Wonder Land par exemple. Ne voulant pas abandonner les tanuki qui ne savent pas se transformer, la décision pose un véritable problème de conscience à Kinchô.

Au temple, les habitués des réunions se sont à nouveau réunis pour trouver une issue à leur situation délicate, en maudissant les anciens. La réunion, qui commençait à mal tourner, est interrompue au moment où Kinchô revient. Les tanuki ne sont guère intéressés par la vie au milieu des humains, et la réunion est une fois de plus ajournée après que Tsurugame s'est éclipsé. L'unité des tanuki en est fortement ébranlée, et Gonta n'a plus qu'une idée en tête : rassembler des volontaires pour attaquer les humains. Hage, vieillard sénile, se met à prêcher une nouvelle religion et rassemble les tanuki ne pouvant se transformer.

Tamasaburô et Kinchô, de leur côté, décident de faire venir le président qui les a bernés dans un faux restaurant créé grâce à leurs pouvoirs conjugués. C'est alors à leur tour de le berner, sous les yeux du renard, en lui dérobant une somme d'argent conséquente, destinée aux besoins futurs des tanuki de Tama.

Gonta, aidé de ses camarades, mène entre-temps des attaques contre les bûcherons, pour ralentir la déforestation. Puis, déguisé en humains, le groupe de rebelles bloque la forêt contre la venue des gendarmes, appelés pour faire cesser les attaques. Au temple, c'est la consternation : Shôkichi, suivi de Tamasaburô, décide d'aller arrêter Gonta. Mais à l'orée du bois, le drame est déjà joué : d'autres gendarmes sont appelés en renfort, cette fois-ci en vue d'une intervention musclée.

Gonta et ses tanuki prennent les devants, avec une attaque aérienne sur les forces de l'ordre en étirant leurs testicules en parachute, puis en poids pour écraser leurs ennemis. Mais rapidement le combat tourne en leur défaveur, et la poignée de tanuki est rapidement contenue et massacrée. Pendant ce temps, dans une autre partie de la forêt, une équipe de tanuki non transformistes tentent d'apitoyer une équipe de la télévision venue les rencontrer.

La nuit se termine sur un bien triste spectacle ; les tanuki fidèles à Gonta, morts, sont entassés par les policiers. Seul Gonta et quelques braves ont survécu. Hage conduit les tanuki ordinaires, adeptes de sa religion vers un destin inéluctable, à bord du légendaire navire au trésor, créé à partir de ses testicules. Alors que ceux voguent vers la mort au son du tambour et de la fête, Gonta, dans un élan désespéré, conduit une ultime attaque contre un chantier et meurt à son tour tragiquement.

Spectateurs malheureux, les tanuki survivants (dont Shôkichi, Ponkichi, Tsurugame, Kinchô, Oroku, Seizaemon et Tamasaburô) rencontrent le pauvre Bunta, qui, bredouille, avait décidé de rentrer. Pour lui, le choc est très dur : où sont donc passés sa montagne et ses champs, qu'est devenue la forêt qu'il avait quittée quelques années auparavant ? Inspirés par sa réaction, et dans un élan désespéré pour revivre la joie des jours anciens, tous décident d'unir leurs pouvoirs pour ressusciter les magnifiques paysages d'antan le temps d'un lever de soleil.

La ville nouvelle continue d'avancer, mais les médias interviennent en faveur des tanuki, et la construction de parcs est entreprise. Et finalement...

Un soir, rentrant chez lui depuis son travail, un petit salaryman du nom de Shôkichi, se remémorant les plus belles années de sa vie et la fin de son insouciance, aperçoit un tanuki traversant la route. Après avoir décidé de le suivre à travers les fourrés, c'est pour lui une véritable joie de retrouver son ami Ponkichi dansant et chantant au milieu d'un parc, avec les derniers tanuki ordinaires, survivant dans un monde toujours plus hostile.