Mis à jour : dimanche 14 mars 2021

Scénographie

C’est une tour horloge géante, conçue par Hayao Miyazaki, qui surprenait tout d’abord le visiteur. Construite sur toute la hauteur du hall central du musée Ghibli, elle s’harmonisait parfaitement avec la décoration du lieu. Une seule et unique aiguille, complétée par des chiffres japonais, annonçait l’heure. Ses rouages étaient fonctionnels. Lorsqu’on tournait un volant situé à coté de l’entrée de l’édifice, l’aiguille bougeait, et à l’heure du cheval (ancienne numérotation japonaise pour dire midi), la cloche du hall central sonnait. Après avoir emprunté l'escalier en colimaçon à l'intérieur de la tour, et salué les quatre oiseaux qui attendaient les visiteurs sur le toit, on pouvait ensuite rejoindre la salle d’exposition temporaire qui se trouve un peu plus bas.

Après avoir résolu une énigme pour ouvrir un passage caché par un bouclier vert, les enfants peuvaient ensuite s’engouffrer dans un labyrinthe évoquant un dédale souterrain rempli de surprises, de rencontres, et de bijoux cachés.

Les adultes, eux, peuvaient emprunter un chemin dit « court » et lire les 16 planches de manga dessinées à la main et spécialement créées pour l'exposition par Miyazaki. En se replongeant dans le roman La tour fantôme, soixante ans plus tard, Miyazaki y avait vu un parfait exemple de littérature populaire pour tous. Et il expliquait pourquoi dans ces planches qui, à l’origine ne devaient être qu’au nombre de trois ou quatre. « Planche » était un bien grand mot : plutôt le fourre-tout graphique dans lequel le réalisateur se mettait en scène et dans lesquelles on retrouvait des notes, des schémas, et même des planches de storyboard. Jamais, dans ses travaux de mangaka, le réalisateur n’avait autant fait voler en éclat les limites de la planche de BD.

Après le labyrinthe, les visiteurs peuvaient finalement découvrir un diorama spécial, reproduisant fidèlement le climax du film Le château de Cagliostro, avec son lac, la bâtisse en ruine du Duc de Cagliostro (sous laquelle est caché un trésor) et, non loin de là, sa fameuse tour horloge. En s’en approchant un peu plus, on pouvait alors découvrir, juché sur les aiguilles de l’horloge, le duc, menaçant, s’approchant de Clarisse, ainsi qu’un Lupin troisième du nom en grand danger.

Pour les adultes, 2 nouvelles planches d’anecdotes sur la genèse du premier long métrage du réalisateur complètaient la visite.

« Bienvenue dans le monde du mystère »

Pour approfondir la visite de l’exposition temporaire Bienvenue dans la tour fantôme, le musée Ghibli proposa, du samedi 24 octobre 2015 à fin janvier 2016, une série de nouveaux affichages dans la galerie du premier étage, présentant un certain nombre de livres recommandés pour tout visiteur souhaitant approfondir leur découverte du roman policier et de ses dérivés : hard boiled, suspense, espionnage, science-fiction...